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DYSPRAXIE, UN TROUBLE MÉCONNU La dyspraxie, trouble de la coordination de l’activité gestuelle

Parmi les nombreux troubles « DYS » identifiés chez les enfants, la dyspraxie touche autour de 
5 % des enfants en âge scolaire et plus souvent les garçons. Le diagnostic n’est pas toujours simple à établir. Les causes sont mal connues et peuvent être d’origine génétique ou neurologique (grande prématurité par exemple). La dyspraxie affecte chaque enfant différemment.

La pré-programmation cérébrale des gestes usuels et la coordination motrice ne se font pas. Les gestes simples de la vie quotidienne et scolaire ne sont pas automatisés (s’habiller, écrire, poser des opérations, tracer ou découper des formes géométriques, attraper un ballon…). Pour les personnes ordinaires, plusieurs zones du cerveau s’activent simultanément sans qu’elles aient besoin d’y réfléchir, elles perçoivent l’environnement indépendamment du canal visuel. Pour les dyspraxiques il n’y a pas de séquençage des mouvements, les mouvements complexes sont impossibles…et le geste s’oublie aussitôt appris.

Ces enfants peuvent difficilement s’organiser dans leurs tâches quotidiennes ou avec une grande lenteur. L’entourage peut penser à de la paresse, on dit parfois que les parents les maternent trop… Mais exécuter un geste tout en écoutant une consigne est tout bonnement impossible.

Chez l’enfant dyspraxique, cela entraîne une grande fatigabilité car toute son attention est tourné vers la réalisation du geste. Cela engendre donc beaucoup de frustration et une baisse de l’estime de soi. Parfois également des problèmes de relations aux autres car il contrôle mal ses gestes et son espace. La maladresse peut l’amener à se faire mal à lui ou aux autres.

Ces élèves développent des stratégies de contournement car si la dyspraxie peut se « dompter » elle ne s’éliminera jamais complètement. Les élèves avec un bilan neuropsychologique et des mesures adaptées en classe (AESH, ordinateur…) pourront poursuivre leurs études dans de bonnes conditions. Leurs capacités verbales, leur mémoire, leur raisonnement sont des qualités très développées chez les dyspraxiques et sur lesquels il faudra s’appuyer pour les aider.