On nous rabâche les oreilles avec l’orthographe, la lecture… mais curieusement jamais avec l’écriture. Comment pensez-vous qu’un professeur qui corrige 200 copies ait le temps de s’arracher les yeux sur des chiffres mal formés en maths ou des phrases qui deviennent dépourvues de sens à cause d’une écriture déformée ? C’est un réel frein à l’acquisition des connaissances. L’écriture doit être intégrée pour pouvoir en faire un outil fluide et compréhensible par tous car 60% du temps scolaire est en tâche écrite.

Les professeurs actuels en sont à noter la propreté et le soin comme si cela n’allait plus de soi. La prise en main du stylo très acrobatique chez certains élèves, la généralisation de l’emploi du stylo bille en sont pour partie responsables mais pas uniquement, certains élèves n’ont pas de troubles associés particuliers mais d’autres peuvent être dysgraphiques, pathologie rentrant dans la série des troubles « dys » et souvent associée à d’autres troubles neuropsy.

Cependant, pour beaucoup d’entre eux, rien n’est irrémédiable, aller toquer à la porte d’une graphothérapeute peut aider l’enfant à rééduquer son écriture en quelques séances. L’élève y gagnera en vitesse, soin et confiance en soi… le remboursement des séances de graphothérapie est possible dans le cadre d’un dossier MDPH si le trouble s’apparente à la dysgraphie, trouble reconnu comme un handicap et qui concerne 10 % des enfants. Le travail va s’effectuer sur la décontraction du geste, la posture, la tenue du stylo, la forme des lettres et la motricité fine.

N’oubliez jamais que vous n’écrivez pas pour vous mais pour votre lecteur qui doit être capable de comprendre le sens et le fond du texte avec fluidité sans prendre une loupe pour déchiffrer des hiéroglyphes pendant des heures… ça c’est réservé aux ordonnances des médecins !