Reconnaissance lente et imprécise des mots, incompréhension des textes dans leur globalité et mauvaise interprétation des consignes pendant les cours sont des signes qui doivent alerter les parents. Cela ne résulte pas d’un manque de travail comme certains parents le pensent mais d’un trouble spécifique de la lecture reconnu médicalement, la dyslexie.

La dyslexie concerne 5 % des enfants et adolescents. 74 % des enfants mauvais lecteurs en CE1 le resteront tout au long de leur cursus. Ce trouble est 2 à 3 fois plus fréquents chez les garçons. Durant leur parcours scolaire 40 à 60 % de ces élèves ajoutent, à la dyslexie, des troubles psychologiques comme l’anxiété, le déficit d’attention voire la dépression.

Donner des cours en plus ou les faire travailler davantage ne sont pas la solution.

Il est important de dépister le plus tôt possible ces troubles de l’apprentissage chez les enfants afin de leur proposer de la rééducation orthophonique prise en charge et un accompagnement adapté à l’école. Il faut être vigilant dans une fratrie car il existe parfois une composante génétique.

Si en tant que parent vous avez des doutes, il est important d’en parler à votre médecin qui pourra vous prescrire un bilan orthophonique et de prendre contact avec l’établissement scolaire de votre enfant pour définir les aménagements à mettre en place : PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé), tiers temps… Les professeurs ainsi mieux informés feront en sorte d’aménager les exercices demandés. L’élève regagnera ainsi confiance en lui et progressera dans sa scolarité.